C’est complexe entre eux. Que la tension. Que les envies, mais la barrière. Fergus, le malade. Fergus qui ne veut pas le perdre et la perte de la femme pour le rendre fou, cette impression d’être seul, d’être sale. Son bras droit est le seul à savoir le visage, à savoir la maladie, à savoir la vie. C’est pour cette raison qu’il est près de lui. C’est le bras droit qui donne les autres, qui s’affiche la plupart du temps, parce que Fergus reste dans l’ombre. Une confiance trop grande en lui. Il ne sait pas qu’il a rendu des patients fous, qu’il a brisé des caboches. Il ne sait pas que son psychothérapeute n’est pas saint. Il sait qu’il est là. Il sait qu’il a besoin de lui. Il sait que la tension le rend fou, mais qu’il ne peut pas s’approcher. La peur de tout faire voler en éclat. De tout briser.

extrait de ma fiche.
C’est lui qui a posé les mains sur lui, qui a sorti le fou de son enfer, de son délire. Dix ans déjà. Il avant trente ans. L’homme pour le sauver, pour savoir les maux, pour connaître les fous et la fascination pour le malade. Une raison obscure, une sensation qu’il ne contrôle pas. Le corps qu’il a traîné, la lutte acharnée contre les idées délirantes, contre les folies et les mots de trop. Le corps à soigner, l’esprit à sonder pour calmer les voix, pour calmer les folies. Il a pris soin de lui. Bonté d’âme ou égoïsme. Il n’agit jamais sans raison. C’est de cette façon qu’il est devenu son psychothérapeute, mais le patient infidèle, celui qui ne vient pas toujours au rendez-vous, celui qui se fait désirer et fait naître les obsessions pour le médecin, pour le soignant. Fergus, la bague au doigt, mais les mensonges pour la femme, les maux dont il ne veut pas parler.