Ce besoin de ne plus se trouver dans cet appartement, dans cet endroit qui semble étouffant par moment. Lui partout autour d’elle. Lui qu’elle voit trop souvent. Lui qu’elle aime trop, mais qu’elle déteste par moment. Les murs qui se pressent autour d’elle. Les envies d’air. Les envies de folie. Daisy, elle s’extirpe pour filer dans les escaliers qui montent au toit, le manteau qu’elle pose contre les épaules. Une bouteille d’alcool entre les doigts. Ce besoin de se détendre, ce besoin de ne pas penser, de ne se pas laisser emporter par les envies malsaines à même de la ronger, de la briser. Whisky entre les doigts, elle finit par atterrir sur le toit. Le vent qui file contre le visage. Le vent qui file contre la peau alors qu’elle s’approche pour se poser contre le rebord, pour laisser ses pieds pendre dans le vide. Les étoiles qui se dessinent dans les ciels, les étoiles qu’elle peut parfaitement voir de cet endroit. Ça lui plait Daisy. Elle ouvre la bouteille, laisse tomber le bouchon contre le sol et pose ses lèvres contre la vitre. L’alcool qu’elle s’envoie dans le fond de la gorge, la brulure qui coule le long du corps. Ça lui fait du bien. L’air. Le vent. Le froid. L’alcool pour brimer un peu le sens, lui faire oublier qu’elle est dépendante des violences, des folies. Les lettres qu’elle envoie au paternel. Lui qu’elle déteste. Lui qu’elle méprise. Les réponses qu’elle n’a jamais pu avoir. Les réponses dont elle n’a jamais vu les couleurs. Le gout de l’amertume dans le fond de la gorge, dans le fond du coeur. Elle pose la bouteille entre les jambes et s’enfonce une clope entre les lèvres, le goût du tabac qui vient se mélanger contre la langue, qui vient se perdre dans le fond de la gorge. Une gorgée. De la fumée. Un parfait mélange.
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Votre texte, vos petits mots, votre texte, vos petits mots. Votre texte, vos petits mots, votre texte, vos petits mots. Votre texte, vos petits mots, votre texte, vos petits mots. Votre texte, vos petits mots, votre texte, vos petits mots. Votre texte, vos petits mots, votre texte, vos petits mots. Votre texte, vos petits mots, votre texte, vos petits mots. Votre texte, vos petits mots, votre texte, vos petits mots. Votre texte, vos petits mots, votre texte, vos petits mots. Votre texte, vos petits mots, votre texte, vos petits mots. Votre texte, vos petits mots, votre texte, vos petits mots. Votre texte, vos petits mots, votre texte, vos petits mots. Votre texte, vos petits mots, votre texte, vos petits mots.
And did the countenance divine shine forth upon our clouded hills ? And was Jerusalem builded here among those dark satanic mills ? Bring me my bow of burning gold ! Bring me my arrows of desire !
Les passants exaspérés se dépêchaient vivement et de manière inhabituelle. Une manière de lui rappeler sa confrontation avec la connasse ? Peut-être ; les gens avaient pu l'apprendre. Cependant, avant de s'intéresser à eux, elle devait se préparer. Sortant de chez elle pour aller au coutelier le plus proche, elle avança d'un pas lent mais sûr. Quand elle entra dans le magasin, George, le fidèle propriétaire, lui donnait quelques avertissements. Il connaissait bien la mademoiselle et comprenait vite l'objet de ses visites. « Juste au cas où mon vieux. » lui avait rappelé Mei, chose qui n'était pas nécessaire de faire comme presque toujours, la tête ailleurs. « Ça fera combien alors ? » Pas beaucoup, finalement voire très peu mais la chinoise lui avait donné ce qu'elle avait dans ses poches. Elle prit le couteau avec son emballage et repartit tranquillement et atteignit rapidement sa maison. Faisant claquer la porte, elle monta à grande vitesse les escaliers pour venir dans sa chambre et s'occuper de quelle tenue elle allait mettre. « Apprenons-lui la culture chinoise à cette pouffiasse ! » Avec une rage au ventre, elle prit sa robe presque traditionnelle et la mit. Se maquillant peu, elle s'attarda sur sa coiffure avant de redescendre pour prendre son sac à main. « Et merde, il est bientôt quinze heures ! » Elle avait gueulé, s'était calmée puis était sortie une nouvelle fois pour se diriger avec sa Jeep vers The Huron Room. Arrivée quelque peu en avance, il n'y avait pas encore Lucrezia. Mei s'était donc commandée en toute simplicité un plat de cabillaud à la moutarde, inspiré des Français. « Ah, comme on les aime ceux-là ! N'est-ce pas les mecs ? » Les rires cependant nerveux lui firent comprendre que ça n'allait pas très bien. Pour elle aussi ça n'allait pas : elle avait oublié dans son royaume son couteau acheté plus tôt. Peu importe car la jeune femme était enfin là - mais en retard, il fallait l'avouer : « T'es tombée dans le trou des toilettes ou quoi ? » Huh. « Mamie, comme tu as de grandes mains ! C'est pour mieux te serrer dans mes bras mon enfant. » Te serrer dans mes bras ? Faisait-elle référence à la mort ? Peut-être car elle avait détourné ces paroles du petit chaperon rouge. « Allez, viens Lucrezia ! Nous devons parler, je crois bien ! »