Fergus Zieglerfonda ≡ master of puppets ≡ votre arrivée : 03/07/2016 ≡ coups donnés : 641 ≡ vos posts rps : 8
| Sujet: Re: Intéressée par un pré-lien Sam 13 Aoû - 14:16 | |
| Coucou toi Oui en fait, c'est voulu de ne pas donner accès aux invités puisque les rps sont plus sombres et différents de ceux qu'on retrouve sur les citys simples. J'sais pas si je te mets la fiche ici, je ne pense pas que ca lui cause un problème. J'espère tout de même te voir parmi nous ma belle - Spoiler:
Braden James You've got hell to pay, but you already sold your soul. It's blasphemy, But the words don't make sense no more. What would your mother say? Your faith has you immured. So don't try and tell me that you still believe. No don't preach to me. Ask no questions and you'll get no lies. Turn the cheek and blind the eye, Let it go. Bend the knee and give away your life. Bite your tongue and close your mind. | casier judiciaire (NOM) James, le nom qu'il partage avec ces autres gamins paumés, les cheveux longs et les crânes rasés, sûrement trop nombreux aux yeux des autres. Mais qu'il n'a plus revus depuis des années. (PRÉNOM) Braden le prénom unique choisi par une mère aimante. Ça cogne, ça résonne, et ça se transforme en mélodie enchanteresse quand se sont ses lèvres à elle qui le prononcent. (ÂGE) La vingtaine atteinte depuis quatre ans déjà, vingt-quatre années à attendre son heure, tapi dans l'ombre. (ORIGINES) Le mélange des cultures, les sangs qui se mêlent au grès des voyages. Méli-mélo indescriptible, serbe pour faire joli sur les papiers. (MÉTIER OFFICIEL) Rien d'officiel, des petits boulots au black, l'homme à tout faire, qui sait se servir de ses mains calleuses. Tantôt menuisier, tantôt carreleur, ou même plombier. Gagner une misère en faisant la seule chose qu'il sait faire; bricoler sans avoir à réfléchir. (GANG ET STATUT) Lost children déchu, voleur et traître. Dealeur qui s'est cru plus malin en empochant pour son compte, quelques billets par transaction. La faucheuse alors envoyée sans somation, pour lui faire payer son crime. La mort n'a pourtant pas voulu de lui, la vie qui s'accroche à son corps, douce agonie qu'il endure désormais. (ORIENTATION SEXUELLE) Désintéressé des poupées aux charmes troublants, il n'y en a toujours eu que pour une seule princesse, celle à la chevelure couleur des blés. (STATUT CIVIL) Uni à la vie, mais surtout à la mort à celle qu'il a toujours su sienne. (SITUATION FINANCIÈRE) L'envie de lui offrir le monde, la promesse qu'un jour la Lune serait sienne. Mais la misère qui lui colle à la peau, toujours, qui l'a poussé à commettre l'irréparable. (CARACTÈRE) Ambitieux, impulsif, bagarreur, lunatique, rancunier, calculateur, froid, pas bavard, orgueilleux, fidèle, blasé, borné, emporté, fidèle. (AVATAR) Yuri Pleskun (GROUPE) Brass Knuckles l'autre côté (PSEUDO) spf. (RÉGION/PAYS) Chocolat, montres, trains, tout le tralala. (FRÉQUENCE DE VISITE) Trois fois par semaine au moins. (ARRIVÉE) Bazzart si j'me souviens bien. (COMMENTAIRES) Il est toujours aussi beau, et j'l'aime bien, alors j'espère que cette fois, ce sera le bon perso ! (CRÉDITS) Moriart & unknown |
Who Wants Flowers When You're Dead ? Nobody. Le gamin est perdu. Paumé au milieu de tous ses frères et sœurs, trop nombreux même pour pouvoir les compter sur ses doigts. Il trouve pas sa place le gamin, né au milieu de toute la marmaille James, il a cette sensation d'être noyé dans la masse. Alors il parle pas le gamin, il grogne, il cogne. Petit sauvageon, parmi tant d'autres. La sale réputation qui lui colle à la peau, parce qu'issu de cette immense famille des gens du voyage. Mais c'est pas grave, parce qu'il rentre parfaitement dans le moule tout fait que la société lui vend. Ces voleurs, ces arnaqueurs, ces malhonnêtes, qu'ils aimeraient bien oublier, effacer, éradiquer ! Ces gens qui vivent trop fort, qui dérangent... Braden, il sait pas trop si ses origines, ses traditions, il en est fière, ou si c'est tout le contraire... Et il le saura sûrement jamais. Sans attache, ni racine, les paysages qui défilent, il en a mis du temps le gamin à trouver sa place dans tout ça. Et pourtant, quand ça lui est tombé sur le coin de la gueule, ça était instantané. Un décharge qui lui parcourt l'échine de haut en bas, et qui remonte ensuite. Une sensation qu'il comprend pas, mais en une fraction de seconde, il sait que le miel de ses cheveux ne le quittera plus jamais. Le tout est innocent, parce qu'encore trop jeunes pour avoir ces idées sales, qui viendront hanter ses nuits adolescentes. Pour l'instant il ne veut que la protéger, la voir, faire parti de sa vie à tout prix. Alors le gamin aux cheveux rasés d'un peu trop près, lui colle aux basques, sans lui demander son avis. Jacques Brel il parlait d'ombre de son ombre, et au fond Braden, c'est un peu ça. Il est là, toujours, il veille. Chien de garde dont elle se passerait bien, qu'elle ignore, mais c'est pas grave, il grogne contre tous ceux qui lui voudraient du mal et ça lui suffit.
Du gamin paumé, Braden il est devenu cet ado affirmé. Celui qu'on approche de pas trop près, parce que malgré sa gueule de petit ange, tout le monde sait que ses ailes n'ont plus rien d'un blanc immaculé depuis bien longtemps. Transformé en Ange gardien un peu malsain pour sa belle, Jihane, rien que son prénom chante à ses oreilles. Elle a beau le bouder, elle a beau le détester, le rejeter, Braden il reste là, comme un bon petit soldat. Elle lui a fait perdre la tête, littéralement. Scellant son sort de ce premier baiser qu'ils ont partagé. Il lui a fait mille promesses qu'elle a ignorées avec ses aires de filles tombées de la Lune. Alors c'est l'astre lui-même qu'il lui a promis. C'est un peu pathétique de la voir si dévoué à celle qui ne le considère qu'à peine. Mais ça personne ose lui dire à Braden. Non, parce qu'il cogne toujours plus fort, avec toujours plus de violence. Jihane est sienne, il le sait, il le sent. Et au fond, la jolie blonde le sait aussi, elle succombe, joue parfois de ses charmes, mais les nuits, elle lui offrent mille baisers. Protégés par la Lune qui gardera leur petit secret. L'ado il est amoureux, le dernier truc dont on le pensait capable. Et l'ado deviendra un homme en scellant cet amour par un mariage, jolie manière de faire plaisir aux parents sous couvert de respecter leurs traditions, alors qu'au fond, le gamin il attendait que ça.
La promesse d'un autre avenir, Braden il se l'est faite depuis longtemps, le lui a faite aussi dans un murmure au clair de Lune. Alors ils partent, abandonnent leurs vies toutes tracées au volant d'une voiture volée. Parce qu'au fond Braden il sait pas faire grand chose, sauf travailler avec ses mains. Et puis traîner dans des histoires un peu louches aussi, ça, il sait bien faire Braden. Et Détroit c'était pas forcément prévu, Braden a jamais été du genre à tout planifier, dans sa tête, c'est trop le foutoir, toutes les idées s'entremêlent. Après tout, c'est elle qui est intelligente, lui n'est que la force brute qui les protège du monde. Rien que tous les deux, des rêves plein la tête. Mais la réalité leur arrive en pleine face. Les choses n'ont plus rien d'idyllique. Jihane s'en contente, Braden le voit dans ses yeux. Mais rien n'est assez bien, assez beau pour celle qui rendrait jalouse la Lune elle-même. Alors Braden s'échine à travailler, toujours plus, toujours plus fort. Jusqu'à commettre l'irréparable. Comme si ses ailes noircies ne suffisaient pas, Braden il vent son âme au diable. Il se tait, dit plus rien, il se ferme et Jihane n'arrive plus à l'atteindre. Et son silence se heurte aux cris qui désormais sont le seul moyen que les amoureux ont de communiquer. Il voulait lui offrir la Lune, il ne fait que détruire ce qu'ils ont...
Il a été trop con, Braden. Un véritable abruti. Il savait que c'était Jihane la maline, la brillante, celle qui savait toujours quoi faire. Pourtant pour elle, pour ses grands yeux bleus il a voulu que tout aille plus vite. Tellement plus vite. Et le voilà, étalé comme un pauvre con sur le sol froid. Le bitume qui lui griffe la joue, alors qu'il sent le liquide carmin pulser hors de son corps à chacun des battements de son palpitant qui se fait de plus en plus faible. Bordel, il a merdé grave, et il est en train de crever là, tout seul. Qu'est-ce qu'on va dire à Jihane ? Merde, est-ce que quelqu'un va lui dire qu'il a crevé ? Est-ce qu'elle va juste savoir qu'il est pas parti, qu'il l'a pas abandonnée, qu'il ferait jamais ça ?! Mais qu'on la crevé dans la rue... Il faut qu'il se relève, qu'il rentre à la maison, qu'il la serre dans ses bras, qu'il lui dise qu'il l'aime, qu'il a été trop con et qu'il le refera pas. Mais Braden arrive pas à bouger. Il sent déjà plus ses doigts, et la lumière du lampadaire commence à s'éteindre. Bordel, ça fait ça de crever ? Tout ça pour une poignée de dollars... l'avarice, l'idée folle qu'il pourrait voler les Lost Children sans qu'ils le remarquent. L'erreur fatale qu'un nettoyeur est venu réparer en tuant le traître sans sommation. Putain, il a même pas vu la gueule de cet enfant de salaud, a pas eu la chance de se défendre. La sensation fantôme de sa lame dans sa chair s'estompe à son tour, et il ne reste plus rien. Pas même l'imagine pourtant gravée sur sa rétine de sa belle Jihane, non, même elle finit par disparaître.
Il ouvre les yeux, à peine, mais juste assez pour que la lumière arrive à s'immiscer entre ses paupières, agressive, ça brûle les rétines. Et si c'est ça être mort, bordel, il aurait préféré que ça ne lui arrive pas. La douleur est lancinante, pas une parcelle de son corps qui ne lui donne pas envie de hurler, de se tordre. Mais même ça, il est pas capable de le faire. Braden est brisé, l'impression d'être à nouveau ce gamin paumé. Mais cette fois il est seul, plus de famille, plus d'amis, plus de Jihane. Jihane... C'est le seul mot qu'il prononce, ou du moins qu'il pense prononcer, parce que c'est qu'un gémissement qui passe la barrière de ses lèvres. Les yeux se ferment. Les hallucinations dansent sous ses paupières, la fièvre lui fait perdre la tête. Il se réveille parfois, mais jamais assez longtemps pour comprendre. Deux ombres le hantent pourtant. L'une massive, la voix grave. Et l'autre délicate, chaleureuse. Mais l'absence de sa belle lui tord les entrailles, pire encore que ses blessures qu'on lui soigne, au rythme des paroles murmuéres pour le réconforter. Et puis un jour il ouvre les yeux, la fièvre l'a abandonnée, elle était devenue sa fidèle amie. « Je suis où bordel ? » La main agrippée à la manche de l'ombre délicate, il ne reconnait pas le son de sa propre voix Braden. La gorge sèche, le souffle court, la main qui finit par tomber, privée de sa force dont il était si fière avant, avant d'être mort. Pourtant et malgré son corps qui a l'impression d'avoir perdu, dans sa tête c'est clair, il n'y a que l'idée obsédante de sa vengeance. Vendetta personnelle qui tourne, et tourne depuis qu'il a pu se remettre à penser à peu près clairement.
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